samedi 19 mai 2012

Maman


Dans cette chambre, dans ce lit,
ne restait, la tempête passée,
que son souffle .

Dernière amarre,
solide et fragile à la fois,
toutes les autres s'étant petit à petit délitées.

Son dernier soupir,
si doux,
caresse d'Amour,
pour la délier.


La mort nous a rendu ta présence entière,  maman,
sans la maladie,
sans la peur,
sans la colère.

Je ne peux que remercier,
infiniment,
de ce que nous avons vécu,
toutes quatre ensemble,
et qui nous porte maintenant.


"On m'a tranché le cœur pour y verser un vin miraculeux."
Christian Bobin,  Carnet de soleil

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