Photo by Bryan Minear on Unsplash
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En fait, il me semble qu'en peut changer sans changer ou ne pas changer en changeant
Cela dépend bien sûr de ce qu'on
appelle changer !
Parfois on
change apparemment mais c'est toujours de la même chose sous une forme
différente.
Parfois, apparemment rien ne bouge,
mais la manière de vivre sa vie change en profondeur.
Revenons à
l'essence du yoga : il s'agit de diminuer la souffrance en s'attaquant aux
perturbations du mental. Or, l’on a développé chacun nos habitudes de pensées,
empreintes des 5 « sources de souffrance » (klesha) que décrit le
yoga.
- La confusion, entre ce qui est transitoire et permanent, notamment
- L’ego
- L’avidité, l’attachement à ce qui un jour nous a donné du plaisir
- Le rejet de ce qui un jour a été source de déplaisir
- La peur du changement, de tout ce qui finit, et bien sûr de la mort.
La
souffrance est inhérente à l’être humain, mais la pratique vise à libérer sa
pensée et ses actions de ce qui les entache, et ainsi éviter au maximum la
souffrance à venir.
Par exemple,
pour ma part j’avais - j’ai encore parfois - tendance à chercher toujours plus
de la même chose.
Avant de démarre
ma formation de professeur yoga j'avais testé plusieurs types de stage de
développement personnel sous la forme "consommation".
- Je fais le stage.
- Je trouve ça génial, je me dis que ça va changer ma vie.
- Je ne mets pas grand-chose en place de neuf, ou pas longtemps.
- Je teste autre chose
Je me
souviens de ce moment dans la cuisine pendant l’un des premiers week-ends de
formation où Dominique m'a dit : le yoga demande de s'engager.
La force de
cette phrase…
Ma première
réaction pour rejeter la « contrainte »…
Et puis
finalement le chemin que l'idée a fait progressivement dans mon esprit puis ma
vie : il s’agit bien de sortir du papillonnement et passer à "creuser un
sillon à l'intérieur de soi" en s'appuyant sur le triptyque du premier
sutra du deuxième chapitre ; tapas, l’effort, svadyaya, le recul, isvara
pranidhana, l’abandon à ce qui me dépasse.
Donc,
changer, c’est d’abord observer en nous ce qui nous éloigne du flux de la vie,
et patiemment, avec bienveillance, nettoyer petit à petit ces travers qui
compliquent la vie.
Alors,
changer peut être totalement invisible.
Quel
indicateur ? La Joie qui a une place plus grande, en dépit des aléas et
des chagrins inhérents à la condition humaine.
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