samedi 30 juin 2012

L'essentiel

Humeur bondissante de l'écureuil qui saute de branche en branche. 
Vertigineuse voltige.

Vivre cette joie vibrante au creux des actes les plus simples.

En arrière-fond ces phrases de Cioran, citée par Jacques Lacarrière dans Sourates : 
" La valeur intrinsèque d'un livre ne dépend pas de l'importance du sujet ( sans quoi les théologiens l'emporteraient et de loin) mais de la manière d'aborder l'accidentel et l'insignifiant, de maîtriser l'infime. L'essentiel n'a jamais exigé le moindre talent"
 et cette conviction qu'il en est de même de la vie.

jeudi 28 juin 2012

Nénuphar






Amitié, tu es comme cette fleur si belle, si sereine, et ce lien solide qui plonge profond  dans l'eau sombre et douce.

Les grands séismes silencieux



Il y a les petites ondées douces
et les grands séismes silencieux,
falaises qui tombent,
failles qui s'ouvrent.


Les observer,
larmes aux yeux.


Rester là,
vivre encore.
Le choix n'est pas donné
de renoncer.

mercredi 27 juin 2012

Offrandes

Ces petits rituels sacrés,
minuscules cailloux blancs,
dans le vide abyssal de liberté.

Lâcher les parades,
choisir de courir pieds nus sur la prairie
aux mille fleurs sauvages.

Rire au vent,
pleurer au soleil aveuglant,
danser jusqu'à avoir les pieds en sang,
se baigner dans les reflets de la lune.

mardi 26 juin 2012

Les petites ondées douces

Les petites ondées douces
celles qui coulent au détour d'un moment,
au gré des souvenirs qui percutent le présent.

Petite ondée pour séparer
le passé du présent,
libérer l'espace de l'émotion tenace,
respirer plus librement.

Larmes salées,
caresse de la vie qui passe,
et féconde l'instant.

dimanche 24 juin 2012

Rencontres

Rencontrer, 
voir s'ouvrir un  espace libre,
entre deux êtres, entre deux cœurs.
Se sentir reliés, 
même dans le silence, 
même à distance. 

Des mots, des regards, 
un sourire, une qualité de présence. 
Pas besoin de grand chose, 
tout est là.


Hier, journée de retrouvailles. 

Retrouver ces espaces neufs
où tant de choses ont d'ores et déjà circulé, 
sans qu'ils soient pour autant encombrés.

En voir d'autres s'ouvrir, 
petits miracles improbables.

Effet d'intense bouffée d'air pur.
 
« L’eau qui lave le cœur
Est le courant continuel
Du fleuve d’amour. »
Hazrat Inayat Khan

jeudi 21 juin 2012

Une journée incandescente

Jouer,
bondir,
rire,

regarder,
écouter,
proposer,

ressentir,
explorer,
rêver,

dire,
remercier,
sourire


me poser,
écrire,
sortir

les embrasser
dormir ?

mercredi 20 juin 2012

Le temps d'un soupir

La forêt sauvage,
ses entrelacs débordants de fleurs,
ses zones sombres qui glacent le sang.

S'y frayer un passage tant bien que mal,
éviter les tarentules,
accepter les ronces et leurs étreintes violentes.

Déchiffrer les secrets de la canopée,
trouver les lianes
pour éviter les zones infestées.


Traversée sans fin perceptible,
désespoir-compatible,
magnifiquement magique.


Tout à l'heure,
cette cabane dans un arbre accueillant,
un espace, un temps,
reposants, ressourçants.

L'eau fraîche et les fruits
offerts à profusion.
Halte si douce,
le temps d'un soupir.

lundi 18 juin 2012

Le collier

Le fil rouge d'un long sautoir.

Perles bleues des larmes,
gouttes de sang des grenades,
jais des regrets.

Collier serré,
à en étouffer.


Dénouer le lacet,
faire glisser les perles doucement
jusqu'à ce que l'une d'elles tombe.
Petit ploc de ce qui explose en se répandant.

Un gémissement s'en échappe,
le mien ou celui d'une autre, qui sait.

L'écouter, le recueillir
pour qu'il retourne à la terre desséchée,
faire œuvre fertile.

Écouter le silence
continuer, ou attendre.

Frida Kahlo - Le collier d'épines

vendredi 15 juin 2012

Echos



Le vol velouté des chauves souris,
qui jamais ne se cognent dans la nuit.

En écho, ce chant silencieux
des cœurs amis.


Ce presque rien
doux et puissant.
je le ressens.
Il me porte comme une aile douce,
dans les courants ascendants.


Douceur et douleur confondues
de la vie au scalpel,
brutale et sereine,
reine.

mercredi 13 juin 2012

Enfant

Il y a cette enfant
qui saute dans les flaques
et rit aux éclats,
Je ris avec elle
et la serre dans mes bras

Il y a cette enfant
qui rêve et s'émerveille,
étoiles dans les yeux, et sourire aux lèvres.
Je lui souris
et la serre dans mes bras.

Il y a cette enfant
qui me saute au cou,
blottie.
Je me réjouis,
et la serre dans mes bras.

Il y a cette enfant
qui trépigne et crie,
désespérée et boudeuse.
Je l'aime
et la serre dans mes bras.

Cette enfant,
c'est moi.
Je la serre dans mes bras

Comptine







             Une vague grise









                     une poule rousse 
 





            





            une sardine bleue
                  un carré vert





Œil qui pétille et cœur arc en ciel.

lundi 11 juin 2012

Légèreté

Au détour d'un chemin il m'attendait,gracieux, 
comme un papillon un instant posé. 
Ancrage et légèreté,
leçon improvisée d'harmonie.

 Alors, une fois sur l'asphalte revenue, 
entre le ciel et le miroir des flaques, 
j'ai cherché ce pas dansant d'enfant, 
fait d'allégresse douce.

Je riais sous la pluie.


jeudi 7 juin 2012

Lumière










Œil attiré par cette luminosité
qui crève le ciel, et révèle.

Surprise de chaque instant.
sourire dans le présent.

mercredi 6 juin 2012

Seul ce que tu donnes

"Seul ce que tu donnes t'appartient à demeure, ce que tu gardes est perdu pour toi."
Heidegger


A la lumière crue de la mort, que de justesse dans ces mots.

lundi 4 juin 2012

Naviguer sans boussole

Naviguer sans boussole dans la nuit pas très claire,
me retrouver si souvent en terre inconnue.


Aucune carte fiable, dans ces zones mouvantes.
Le ciel, parfois.
La terre, aussi, de loin en loin.

L'incertitude, le risque, le jeu.
La surprise, la joie.
La peur, parfois.
Tout est ouvert.

Accepter le mystère, et naviguer,
mer calme ou tempête déchainée.

Prévoir des vivres. 
Chanter.
Quoi d'autre sinon ?

dimanche 3 juin 2012

Desaccords

Mickael Kenna


L'immensité au cœur, légère
arrêt du temps,
lien tendre et plein de Joie.

Chaque pas comme un calvaire
marionnette  désaccordée
qui trébuche, plie et ploie.



A nouveau trouver l'immobilité et le silence
pour savourer la Joie
lui donner sa place unique, sacrée.

Prendre le temps du rien, des larmes
patienter,
et (re)trouver, un jour peut-être,
le rythme doux de la vie dansée.