lundi 4 mars 2013

J'ai touché la Peur,
celle de ma fragilité fondamentale,
celle de ma condition humaine inéluctable.

Je peux rager autant que je veux,
pleurer , me rouler par terre et taper du poing sur la table,
je n'y changerai rien.


Samedi, j'ai fini par m'enfermer dans la salle de bain,
dos contre la baignoire,
jambes en équerre, dos à la verticale.

Et j'ai respiré,
ou plutôt expiré,
de plus en plus profondément,
jusqu'à accepter à nouveau le vide.

Trouver ce rien calme
où repose ma vie.

vendredi 1 mars 2013

J'ai touché aujourd'hui
une nouvelle couche de pleurs.

Des vieux, profonds et lâches,
comme des draps usés, délités

C'est un trou sans lumière,
sans oraison, sans raison.

La peur du triste me touche,
me retouche, épuisée.



Retourner aux abysses et remonter le chagrin
afin qu'il accouche de sa lumièreet prenne fin.