mercredi 25 septembre 2013

D'Orphée à Perséphone

Nous échangions librement avec un collègue expérimenté autour de ces situations de crise où nous accompagnons les unités confrontées à des événements graves, puis finalement de ce qui nous avait conduit, avec nos collègues, sur ces terres sombres, et surtout du risque d'y rester, de ne plus être à même d'en sortir.
C'est alors qu'ont surgi ces images. 







D'abord Orphée allant chercher son Eurydice au fond des enfers, et par manque de confiance, la perdant. 

 









Puis celle de Perséphone gagnant grâce à la force de sa mère le droit de passer 6 mois aux enfers, et 6 mois sur terre.










Et je me suis dit que dans nos métiers, il fallait vraiment s'appuyer sur cette dernière métaphore. Certes, on ne pouvait faire autrement que descendre aux enfers pour contacter ceux qui y sont plongés, mais que notre rôle est bien de passer du temps aussi à la lumière, dans la joie, car sinon, nous n'aidons plus personne, quoi que nous en pensions. Et que c'était bien là une partie de la plus-value d'une supervision.



Je me suis dit aussi que ma grande question professionnelle du moment, celle qui m'obsède ces derniers temps, est celle de ce choix : continuer à descendre en terre obscure, ou revenir à la lumière pour de bon. 

Et sincèrement, je ne sais pas. Car ce choix professionnel que j'ai fait il y a plusieurs années déjà, je ne sais s'il est un "vrai choix", ou si j'y ai été plongée "de force", de la même manière que Perséphone a mangé les graines de la grenade.

Vais-je y rester à présent par amour...

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